mercredi 6 octobre 2010

Radios et télévisions des Zones CNO pendant la période électorale : véritable dialogue de sourds

Les instructions du Premier Ministre Guillaume Soro, au sujet de l'interdiction pour les organes de presse (radios et télés) non autorisées d'émettre pendant toute la campagne électorale et permettre à la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne) de ''mettre les populations au même niveau d'information'' semblent ne pas avoir été bien perçues.

Pour rappel, cette décision fait suite à la rencontre entre le Premier Ministre, l'autorité de régulation du secteur des médias audiovisuels et les Directeurs des médias d'État, vendredi dernier. «J'ai parlé avec les Forces Nouvelles [….] les radios dans ces zones, les télévisions qui ont commencé à fonctionner doivent s'inscrire dans la logique de cette recommandation qui veut que ce soit la télévision nationale qui couvre l'ensemble du territoire. Que les télévisions qui ont vécues de fait dans cette période laissent la place à la télévision nationale ; M. Le Colonel-Major Bamba Sinima, vous donnerez ces instructions à tout le monde et chacun est tenu de s'y conformer. Celui qui ne le fait pas, sera sanctionné » a déclaré entre autres Guillaume Soro.

Les Forces Nouvelles de leur côté, disent attendre les responsables de la RTI, le Ministère de la communication et le CNCA (Conseil National de la Communication Audiovisuelle) pour échanger sur l'application de cette décision. Au sortir d'une réunion, ce mardi, il a été arrêté que les radios et télévisions des Zones CNO -Centre, Nord et Ouest- (Une trentaine de radios et près de six télévisions, dixit le Colonel-Major Bamba Sinima, dans une interview accordée au quotidien Nord-Sud) cessent de faire de l'information, mais continuent les autres programmes.

Le CNCA demeure sur sa position ; '' Les antennes non autorisées doivent fermer ''. Pour Franck Anderson Kouassi, Président du CNCA (cité par Fraternité Matin), l'exécution de cette décision devait être l'un des symboles de la réunification du pays.

Signalons que cette situation intervient pendant que de nombreux responsables de radios privées non commerciales du pays sont réunis à Yamoussoukro, à la faveur d'un atelier sur le rôle des radios de proximité pour des élections apaisées, à l'invitation du Bureau de l'information de l'ONUCI. Aussi, l'URPCI (Union des Radios de Proximité de Côte d'Ivoire) organise, dans quelques jours, son assemblée générale ordinaire.

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