dimanche 12 décembre 2010

Atteinte à la liberté de la presse : Une journaliste de Nord-Sud agressée

Par Nord-Sud, le vendredi 10 décembre 2010

La scène qui s’est déroulée, hier, à la tour C du Plateau est tout simplement scandaleuse. Notre collègue, Adélaïde Konin, a été agressée au Plateau par des partisans de Laurent Gbagbo alors qu’elle couvrait la reprise des activités dans l’administration. Une couverture qui a coïncidé avec une série de passations de charges de certains ministères logés à la cité administrative. A 15 heures, à la tour C, où se trouve le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, notre collègue est présente au 20e étage à l’occasion de l’installation de Kata Kéké détenteur du portefeuille de la Recherche scientifique du gouvernement Aké N’Gbo. Comme l’aurait fait tout bon journaliste, elle décide d’assister à la cérémonie. Mais Adélaïde Konin sera prise à partie. Pis, ses agresseurs sont d’abord des confrères, notamment Brice Dagou Zouzoua, journaliste à la télévision nationale, et Gaston Boni de la radio nationale, aidés de leurs cameramen. Que reproche-t-on à notre collaboratrice ? «Elle a été envoyée pour vous espionner », a lâché Gaston Boni à l’endroit des organisateurs. Comme si cette fausse accusation ne suffisait pas, Brice Dago Zouzoua a réprimandé la consœur, lui reprochant de couvrir un événement auquel elle n’est pas conviée. Elle s’est vu par la suite confisquer son carnet de notes, sa carte de presse, sa carte d’identité et ses deux téléphones portables par des agents des forces de l’ordre et de sécurité. Rudoyée pendant une vingtaine de minutes, les hommes en treillis remettent à la journaliste ses pièces et téléphones qu’ils avaient pris, et retiennent son carnet de note et carnet d’adresse, c’est une collègue traumatisée qu’une équipe de la rédaction est venue recueillir au pied de la tour C vers 17 heures. Pourquoi autant de brutalité à l’égard d’une journaliste qui ne faisait que son travail ? Que cachent les proches du nouveau ministre ? Du reste, que se reprochent-ils ? Nous y reviendrons

Nesmon De Laure

2 commentaires:

  1. Et on se permet de parler de liberté de presse dans ces conditions là? C'est vraiment triste!

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  2. Et lorsque cette liberté est mise à mal par ses propres confrères .......

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