samedi 22 janvier 2011

Côte d’Ivoire : médias locaux, ressaisissez-vous !

Par Radio NEDERLAND (www.rnw.nl), le 14 janvier 2011

Avec ses multiples rebondissements et ses retournements spectaculaires, l’actuelle crise juridico-politique ivoirienne ressemble à un thriller hollywoodien; un thriller avec deux protagonistes, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ; un thriller dans lequel les médias tiennent un rôle ambigu, ambivalent et difficilement ‘cataloguable’ entre désinformation et propagande.



La presse ivoirienne est si abondante avec ses magazines, ses quotidiens et hebdomadaires pour lesquels il est difficile d’opérer un choix avec ces ‘unes’ aussi contradictoires qu’opposées sur le même sujet ; des ‘unes’ qui donnent quotidiennement de la matière à disserter aux ‘titrologues’.

Titrologues : nouvelle catégorie de lecteurs
Eux, ce sont les ‘titrologues’ ; c’est comme ça qu’on les appelle à Abidjan. Ce sont des passionnés de la presse papier, mais des passionnés qui n’achètent jamais de journaux. Paradoxe !
Chaque jour, à la première heure, ils se pointent en masse devant les kiosques de vente de journaux, ils lisent et mémorisent les grands titres et passent de longues heures à épiloguer entre amis sur le contenu des journaux qu’ils n’ont pas lu, répandant ainsi des rumeurs qui déplaisent à Bah Paul.
"Il faut se méfier des titrologues" s’offusque Bah, qui se présente comme analyste politique.
Beugré Charles, titrologue invétéré, résidant à Yopougon, affirme que le contenu n’a rien à voir avec le titre et que l’information est de toute façon traitée de manière non professionnelle.

Presse exagérément partisane
"Des journaux peuvent se réclamer proches d’un quelconque parti politique ou d’un autre. Ça, ça existe partout dans le monde. Mais de là à en devenir des caisses de résonnance de ces partis politiques, c’est insoutenable. Comprenez que je refuse d’en acheter", affirme Djika Marcel, blasé par l’attitude de la presse locale.Lire suite

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