vendredi 22 janvier 2010

Presse en période électorale - Eugène Dié Kacou, Pdt du CNP : « Les journalistes ne doivent pas se substituer aux Hommes politiques »


Par Notre Heure, le 18 janvier 2010

Le président du Conseil national de la presse (CNP) a reçu au cours d’un petit déjeuner débat autour du thème « La régulation de la presse en période électorale » les journalistes. C’était récemment à l’hôtel Tiama-Plateau.

Le Conseil national de la presse (CNP) n’est pas content des publications de la presse d’informations générales tels sont les mots du président de cette structure, Eugène Dié Kacou. En ce sens que la presse ne maîtrise pas le rôle qui lui est dévolu. Celui dans la régulation de la société, dans l’émergence ou la restauration de la démocratie, dans le maintien de la cohésion sociale. Puisqu’elle a la capacité d’amplifier le discours politique. Cela a pour conséquence d’exaspérer les Ivoiriens eux-mêmes vis-à-vis de ce qu’ils lisent et le font savoir au CNP. Chose qu’a déploré le premier responsable du CNP, du fait des comportements tendancieux de certains journalistes qui se substituent aux politiciens pendant cette période électorale. « Il doit être dit et répété que la compétition électorale ne doit pas être l’occasion pour les journalistes de se substituer aux Hommes politiques. De même, les journalistes ne doivent pas accepter par accepter pour une évidente raison tenant à l’éthique, donc à la dignité de laisser des politiciens se substituer à eux », a-t-il fait savoir. Par ailleurs, Eugène Dié Kacou après avoir dénoncé les manquements de la presse, a fait des recommandations aux hommes de médias. « Il y a plus grave. C’est la propension délibérée de certains journaux au mensonge éhonté, à de basses sollicitations qui sont des tentatives d’extorsion de fonds à des personnalités politiques ou des opérateurs économiques », a-t-il précisé. A cela, il renchérira « notre mission de régulation, fermement prescrite par la loi, nous commande naturellement d’œuvrer dans la perspective de l’intérêt général et c’est ce que nous faisons, en toute indépendance, sans pression aucune. Cela doit être su de tous ». Ainsi, le code de déontologie du journaliste ivoirien adopté le 29 août 1992 à Yamoussoukro et la loi de la presse 2004-643 du 14 décembre 2004 sont autant de dispositions qui indiquent aux journalistes ce qu’il leur a permis de faire et ce qu’il leur est interdit. Cependant « nous sommes tous témoins de ce que les dérives se sont gravement accentuées durant ces dernières semaines. Il y a lieu simplement à ce stade, de relever que très peu de journaux sont exempts de reproches, et que la grande majorité d’entre les publications, toutes tendances confondues, voient à relever à leur encontre des griefs. La palme revient cependant à une publication récemment mise sur le marché qui a commencé son premier numéro par un blâme et en est triste record de 4 blâmes et un avertissement en seulement une dizaine de parutions ». A cet égard, le CNP a décidé qu’il ne saura dorénavant fait montre d’aucune tolérance à l’encontre des acteurs du secteur de la presse qui refuseraient de s’inscrire dans le traitement professionnel de l’information. D’où la publication de ses communiqués, interpellations, mises en demeure, avertissements et blâmes selon les modalités qui sont établies. De ce fait, le président du CNP a exhorté les journalistes à un bémol aux excès de tout genre pendant cette période électorale notamment les accusations sans fondement, l’incitation à la violence et à l’intolérance, les fausses informations etc.

Ange Kouadio


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