jeudi 4 février 2010

Le président de l’Unjci a rangé la plume : Le dernier Ebony de Criwa


Par l'Expression, le mercredi 03 février 2010




La famille de la presse ivoirienne est en deuil. Le président de l’Unjci, Criwa Zéli, est décédé hier au petit matin à la polyclinique de l’Indénié à Adjamé. La nouvelle est tombée comme un couperet. Et a plongé la grande famille de la presse dans l’émoi. Le président de l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Criwa Zéli Paulin, a rendu l’âme, hier, au petit matin, à la Polyclinique de l’Indénié au Plateau. Après avoir assuré le transfert de sa dépouille à Ivosep, les membres du conseil de l’union, à la suite d’une concertation, ont décidé de s’en tenir au programme que fixera la famille.On savait le président malade depuis quelque temps, mais personne ne s’attendait à une issue aussi douloureuse. L’on se rappelle sa dernière apparition publique, à la Maison de la presse, le 14 janvier, lors du déjeuner de Nouvel an organisé à l’intention des partenaires de la presse. A l’occasion, il avait appelé les patrons de presse à l’application de la convention collective interprofessionnelle. Plusieurs témoignages concordants affirment que la santé du journaliste, chef du service International au quotidien L’Inter, était vacillante depuis environ un an. Toujours selon ces témoignages, sa famille l’aurait conduit dans un camp de prière pour implorer la clémence de Dieu et venir à bout de ce mal qui le rongeait. Les séances de prières n’ayant pas abouti, le journaliste a été conduit à la Polyclinique de l’Indénié en début de semaine. Durant sa maladie, celui qui a nourri beaucoup d’ambitions pour les journalistes est resté sans donner de ses nouvelles. Ses collègues du groupe Olympe, société éditrice des journaux L’Inter, Soir-Info et Star Magazine, n’ont pu visiter le président Criwa jusqu’à ce qu’il rende hier son dernier soupir. Cette disparition intervient à moins d’un an d’exercice de ses fonctions de président de l’union des journalistes, d’avril 2009 à février 2010. Déjà, dans le monde de la presse, les commentaires vont bon train. Certains affirment que la mort de l’ancien journaliste sportif a une origine mystérieuse. Ils vont plus loin pour soutenir que Criwa a été victime de la jalousie africaine. En tout cas, l’on retiendra du président le courage, la détermination et l’acharnement au travail. Des vertus qu’il avait su inculquer à ses collaborateurs. Longtemps secrétaire général de l’Unjci, avant d’être élu à la tête de l’organisation en avril 2009, Criwa va se donner pour ambition de poursuivre l’œuvre de ses prédécesseurs en mettant l’accent sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. L’opération immobilière qu’il venait de lancer s’inscrivait dans cette vision. Il n’aura eu que le souffle pour l’évoquer. Il part, à 42 ans, laissant une veuve et deux enfants inconsolables. Premier Ebony de la presse écrite et premier Super Ebony de l’ère Criwa Zéli, L’Expression adresse ses condoléances à la famille éplorée.


M’Bah Aboubakar

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